Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
zachary-en-australie

Afin d'être sûr que je suis toujours vivant, parce que me connaissant c'est pas gagné d'avance !

De Brisbane à Maclean.

Bien le bonjour pour ce troisième article !

Le temps passe vite ici, et il me faut une bonne dose de motivation pour prendre le temps d'écrire. On approche les trois semaines tout doucement mine de rien, et j'ai pas mal de chose à raconter depuis la dernière fois !

Alors nous nous étions quitté à Brisbane, mais il y a eu pas mal d'évolution, c'est le moins que l'on puisse dire !

Revenons en à Brisbane pour reprendre dans l'ordre.

Je commençais à prendre mes aises dans cette ville, à avoir ma petite routine, et je me disais qu'il serait agréable d'y passer un mois ou deux tout en cherchant du taff activement. Sonnette d'alarme immédiate dans ma tête : C'est la solution de facilité et je ne suis pas venu ici pour cela, mais pour connaître de nouvelles expériences et bousculer ma fainéantise chronique. Décision prise, je me donne une semaine pour trouver où aller. Je passe donc quelques journée à la bibliothèque de la ville où le wifi y est gratuit (chose rare en Australie, le net est une catastrophe ici), et commence à rechercher un job dans le fruit picking (cueillette de fruit) dans les environs de la ville (à l'échelle australienne, donc dans les 200 km). Après plus d'une vingtaine d'appel, je me rends vite compte que je ne suis ni dans la bonne région ni au bon moment. Pas grave, on passe au plan B : le wwoofing et plus précisément de l'help X (help exchange). Qu'est ce que c'est que cette connerie vous êtes en train de vous dire n'est-ce pas ? Et bien il s'agit d'un système d'échange de bon procédé. En gros on peut être nourris et logé dans une ferme/famille, … en échange de quelques heures de travail par jour. A défaut de trouver un job et de gagner de l'argent, c'est un bon moyen pour ne rien dépenser, ce qui n'est pas négligeable en Australie où l'argent part vite quand on n'a pas de boulot.

L'inscription sur le site coûte 20euros, et on peut ensuite accéder à toutes les annonces pendant une durée de deux ans et dans une multitude de pays. Un système vraiment génial donc !

Je check donc le site pendant une journée, et me décide d'envoyer trois emails à des hosts (ceux qui hébergent donc) pas trop loin de Brisbane.

Lendemain matin deux réponses. Dans la première les hosts se désolent de ne pouvoir m'accueillir mais ils sont déjà complet. Ils me disent que c'est trop dommage parce que mon profil leur plaisaient beaucoup, et que je dois retenter dans deux semaines. Dans la seconde le mec me dit tout simplement qu'il n'y a pas de problème et que je n'ai qu'à lui dire quand je compte venir.

Bingo ! Ma prochaine destination est enfin connu : Maclean, à environs 4-5h au sud de Brisbane.

Sachant enfin ce que je vais faire par la suite, je profite de mes derniers jours sur Brisbane. Je visite la ville, me promène et sort le soir boire des bières (ou une bière plutôt vu les prix) avec mes amis Canadiens, avec qui je m'entends décidément super bien.

On profite de la clôture du festival de Brisbane, qui propose un long feu d'artifice. Toute la journée la ville était en effervescence, et en début de soirée il commence à avoir un monde incroyable au lieu prévu pour le spectacle. Le show commence par des avions de chasse passant à hauteur de building, avec traînées de toutes les couleurs et tout le tintouin. Viennent ensuite les hélicoptères qui nous font l'étalage de quelques acrobaties aérienne. Je dois avouer que tout ceci est très impressionnant !

Viennent enfin les feux d'artifices, lancé à une dizaine d'endroits différents. Très réussis ! Et en plus nous avons droit à une pleine lune en arrière plan, que demande le peuple ?

De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.

Après cette soirée très réussis, je me focalise sur ma prochaine destination et commence à me soucier de la logistique. Après voir pesé le pour et le contre je me décide pour un trajet en bus, partant à 200 de mon auberge et m'emmenant directement à Maclean. 5H30 de trajet pour 70 dollars. Dans les normes australienne on reste dans la limite du raisonnable, je réserve donc mon billet pour dans deux jours.

A ce moment précis je n'ai toujours pas mon TFN (pour pouvoir bosser) ni ma carte de crédit. Coup de bol la banque m'appelle le lendemain, ma carte vient juste d'arriver ! Second coup de bol, en rentrant à l'auberge, on me dit que j'ai du courrier (mon TFN donc).

Plus rien ne me retiens à Brisbane donc et je suis fin près à partir.

Je passe une dernière soirée avec Cory et Zoé (les canadiens) et me voilà parti le lendemain à 7h. J'ai l'impression que mon voyage commence enfin réellement !

Il est à noter qu'en partant de Brisbane pour aller à Maclean, je change d'Etat par la même occasion. Au revoir Queensland, bonjour New South Wales !

Enfin arrivé à destination, j'ai le droit à deux nouvelles surprises :

Il y a deux backpackers en plus de moi à la ferme, cool donc !

Mon hôte est tétraplégique (oula dans quoi je me suis embarqué!)

Après avoir rapidement discuté avec tout le monde, je suis vite rassuré : je n'ai pas à m'occuper de lui comme je le redoutais, il a des infirmières pour cela, lui rendant visite 3 fois par jour.

Petite visite des lieux donc avec la maison tout d'abord :

De Brisbane à Maclean.

Puis mon logement :

De Brisbane à Maclean.

Une caravane de luxe si l'on écoutait Brad Pitt dans son rôle de gitan dans fight club, mais qui ressemble plus à une ruine qu'autre chose !

Petit tour de la faune ensuite :

De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.

Mon premier jour est assez difficile pour moi. Petit coup de blues, je me sens seul, les deux allemands avec moi sont super sympa mais c'est pas évident, je m'attendais à quelque chose de mieux à vrai dire, donc vachement déçut sur le coup.

J'ai énormément de mal à comprendre Carl (mon hôte) quand il parle. Il a un très fort accent, parle vite et n'articule pas du tout (en plus de rajouter fucking à tous ses mots). Étant tétraplégique (il peut quand même un peu bouger ses mains donc se déplace seul en fauteuil roulant électrique), ils nous suis partout pour nous dire quoi faire, et cela a vite le don de m'énerver. Je déteste bosser quand quelqu'un est derrière mon dos. Surtout qu'il trouve beaucoup à redire, la plupart du temps pour des choses insignifiante. Mais je prends sur moi, et ne commence pas à casser les couilles dès le premier jour.

Bref à la fin de mon premier jour je n'avais qu'une seule envie, partir de ce trou à rat !

Mais je me suis forcé à rester car cela aurait été trop facile de partir dès le second jour.

Bonne initiative car dès le lendemain cela va beaucoup mieux. Avec les allemands, on se lève à 6h30 pour aller à la plage qui se trouve à seulement 10min en voiture. Et c'est là que je comprends toute la beauté de l'Australie, ainsi que son côté sauvage. En effet, on est dans une petite ville, perdu sur la côte est (qui rassemble presque les trois quarts de la population quand même), on vient de prendre un petit sentier qui ne paye pas de mine, et pourtant 5min plus tard on débarque sur une énorme plage, pratiquement déserte. Plusieurs kilomètres de sable, et peut être 10 personnes à signaler en tout et pour tout. Juste extraordinaire. Je vous laisse admirez par vous même :

De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.
De Brisbane à Maclean.

On était déjà pas mal donc comme vous pouvez le voir, mais c'était pas finit ! Nous avons pu voir une dizaine de dauphins nager à seulement une petite centaine de mètres de nous. Grandiose ! Moi bien évidemment j'ai paniqué au début, pensant que c'était des requins. Je vous jure que quand tu vois un aileron dans l'eau pour la première fois, tu flippes d'abord et tu réfléchis ensuite !

Bref, les dauphins devaient être d'humeur joueuse puisqu'ils s'amusaient à surfer sur les vagues et faire des bonds en dehors de l'eau. Quel spectacle, et quelle chance !

Après avoir bien profité pendant plusieurs heures, retour à la ferme pour nourrir tous les animaux (rituel du matin).

A un moment donné les allemands me gueule de venir voir. Je me dépêche et vois l'un d'eux avec une fourche à la main menaçant un énorme varan de plus d'un mètre de long, sans tenir compte de la queue. Après m'avoir expliqué qu'il fallait le tuer parce qu'il mangeait tous les œufs des poules, il jette sa fourche et réussit à planter un pique sur la queue. Le varan est immobilisé mais fou de rage, et tente de nous mordre dès que l'on fait mine d'avancer pour récupérer la fourche. Les deux allemands sont paniqués et ne savent pas quoi faire alors je vais chercher une pelle, la tend à celui qui a lancé la fourche et lui dit d'achever le varan avec ça, parce que là il est en train de souffrir.

Pour résumer, aucun des deux n'osaient approcher, je me suis donc saisis de la pelle, et ai frappé de toute mes forces au niveau de sa nuque. Mort immédiate. Les allemands pensaient que j'étais une sorte d'Ace ventura, jusqu'à ce que le varan se mette à avoir des spasmes (il était bel et bien mort, mais le système nerveux fonctionnait toujours). J'ai eu la peur de ma vie (car j'étais toujours à côté), ai poussé un véritable cri de fille, et ai massacré le pauvre varan zombie avec une vingtaine de coup de pelle supplémentaire. Que d'émotion pour cette matinée !

Nous avons ensuite passé les jours suivants à faire différents travaux en extérieur, moi me tapant tous les boulots physiques (j'ai eu le malheur de leur dire que j'avais une licence en sport), ce qui m'a valu de belles ampoules aux mains à force de manier la pelle et la pioche (un vrai citadin!).

Le midi et le soir les allemands préparaient les repas et je faisais la vaisselle, ce qui arrangeait tout le monde au final quand on connaît mes talents culinaires.

J'ai appris à déchiffrer l'accent de Carl et ai découvert quelqu'un avec beaucoup d’auto-dérision, et un grand humour. Il a beaucoup apprécié mes blagues sur les tétraplégiques d'ailleurs. Surtout la fois où il a menacé de nous tuer si on ne se remettait pas au boulot, et que je lui ai rétorqué qu'à part nous rouler dessus, il ne pourrait pas faire grand chose. Il a explosé de rire et nous a offert une bière à chacun.

En bref, j'ai vraiment apprécié mes derniers jour là bas. Mais j'avais également envie de voir autre chose, une fois de plus, et de ne pas trop m'attarder à partir.

Après avoir rapidement réfléchit, je trouve rapidement ma prochaine destination : Byron Bay, dont tout le monde me rabâche les oreilles en me disant à quel point c'est un endroit génial. Après avoir regardé une carte, je me rends compte que la ville se trouve à 250km au nord (donc en direction de Brisbane). Bon ce n'est pas trop loin, mais je n'ai pas envie de payer pour retourner en direction de là où je viens. C'est peut être con mais ça me fait chier. Nouvelle décision prise, j'irais en faisais du stop. Je n'ai jamais essayé de ma vie, mais suis là pour me sortir de mon confort et de ma routine habituelle.

Actuellement je suis déjà à Byron Bay, et suis bien arrivé sain et sauf, mais cet article touche à sa fin, et vous aurez le droit au récit de mon trajet jusqu'à Byron Bay ainsi que de mon séjour là bas dans mon prochain article !

Je vous laisse avec une photo de groupe de Carl, Johan, Flo et moi même !

De Brisbane à Maclean.

Bon fucking 'tit (bon appétit), comme dirait Carl (l'unique mot en France qu'il connaisse) !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Zach je t'aime, ton blog est génial et tu vis une expérience formidable. Mais tu as pas le droit de confondre Snatch et Fight Club ! Surtout après le nombre incalculable de fois qu'on en a parlé !<br /> Profite bien et éclate toi ! <br /> La bise.
Répondre
O
Un varan zombie! Mdr! J'adore :)<br /> Bon voyage!
Répondre